jeudi 29 janvier 2009

Second Life épisode 2

Tel un reporter dans une contrée inconnue j'ai décidé de continuer l'exploration car je n'ai pas peur (enfin pas encore) et que je ne me laisse pas décourager si vite. Ma deuxième expérience a été (un peu) plus concluante. Tout d'abord grâce à une (?) autre utilisatrice qui m'a gentiment passé plusieurs fichiers remplis d'adresses de lieux sympa, de lieux français, de boîtes de nuits virtuelles (si si ça existe), et de lieux remplis de FREEBIES!

Alors un freebie se présente sous la forme d'une boîte de couleur(s) et/ou forme variable sur laquelle on doit faire un clic droit et acheter pour zéro L (monnaie secondlifienne) son contenu. J'ai ainsi récupéré des maisons, des fringues,des chaussures, des corps, des objets plus ou moins étranges comme cette boîte remplie de l'attirail complet pour être un chat ou bien batman, une boîte appelée "sex stuff" qui me permet de me coller au choix un pénis, des tétons et autres sur mon corps SLien (oui pour Second Life on dit SL sinon ça fait péquenaud fraîchement débarqué), une boîte pleine de toutes les déclinaisons de paires d'ailes possible... Bon après il fait comprendre où se coller ce genre de truc (je me suis retrouvée avec une paire d'ailes de papillons collée sur le front) mais une fois maîtrisé ça va mieux.

Avec tout cet attirail je me dit chouette je vais pouvoir personnaliser mon avatar (qui pour ceux qui n'ont pas suivi était avec un corps de mannequin de vitrine de Pimkie). Et bien, plus facile à dire qu'à faire! Me voilà en train de mettre les différents visages prédéfinis, visages à grande dominante plus qu'étranges (non je n'ai pas envie de ressembler à une aborigène, un transsexuel ou bien une créature de la foret) et quand enfin j'en trouve des corrects, il n'y a que le visage de fait, et pas le corps qui se retrouve en rose fluo! Quelles bandes de fainéants ces concepteurs! Et bien sur impossible de retrouver mon corps d'avant... Me voici obligée de mettre un t-shirt col roulé à manches ultra longues et un jean pour cacher mon corps de victime d'une attaque nucléaire extraterrestre...

Après une heure d'une bataille d'apparence assez rude, me voici en train de commencer l'exploration de quelques lieux gentiment donnés par mon âme charitable. En vrac : une île spéciale amoureux où il faut cliquer sur des ronds roses pour s'embrasser ou faire l'amour, une boîte de nuit où le programme te fait danser à un rythme endiablé (je me croyais souple mais mon avatar me bat à plate couture), un faux Paris avec un moulin rouge désert, un lieu psychédélique avec des énormes boules blanches qui flottent dans le ciel et des créations artistiques étranges au sol, un village d'astérix le gaulois avec t-shirt publicitaire offert...

Autre étrangeté: les sons lancés par les autres avatars. Le premier que j'ai entendu étant un drôle de cris de bébé, avec le son de mon ordi à fond j'ai manqué la crise cardiaque... et très vite j'en ai entendu de façon régulière, et même récupéré dans les freebies des sons à utiliser moi même. Son qui m'a le plus dérangé : le fait de pouvoir entendre tout ce que se disait deux avatars en me rapprochant d'eux. Apparemment ceux ci étaient en pleine discussion pseudo philosophique sur l'amour et les relations... ça n'aurait pas été dans un monde virtuel, j'aurais cru à une vague tentative ringarde et pathétique de drague. Mais peut être était-ce ça? Gênée d'être l'auditrice de leur conversation je suis partie. De même pour le chat local où toutes les conversations se mélangent, la mienne avec un autre utilisateur s'est retrouvée mêlée avec celle d'un "couple" d'avatar en train de se draguer (encore?!) de façon ouverte. Second life nouveau lieu de drague? Apparemment oui.

Sur ce je réserve mes autres constatations pour d'éventuels autres épisodes, j'ai rencontré un mec sympa et on doit se retrouver ce soir sur la plage... secondlifienne bien sûr.

mardi 27 janvier 2009

J'ai tenté Second Life

On ne peux pas parler d'avatar et de personnage virtuel sans avoir testé le fameux Second Life, alors je me suis jetée à l'eau. Me voici donc dans un monde où tout est possible et où je me mélange à pleins de gens réel youpi!!

Déjà je commence par la personnalisation de mon avatar. Par défaut celui ci a un chapeau, impossible de l'enlever lui et les cheveux qui y sont collés, et les cheveux que je rajoute se mettent en dessous et dépassent... ça commence bien. Ensuite je tente les diverses modifications de corps et visage avant de me rendre compte qu'il faut sauvegarder chaque type de modif (yeux, bouche...) à chaque fois... Chose que je n'ai pas faite donc tout à refaire. Bravo...

Puis je veux changer ses fringues qui sont immondes, je ne peux que changer les couleurs et je me retrouve vite avec un pantalon treillis rose... énervée de ce manque de goût total je fais une fausse manip et j'efface toutes les fringues par défaut de mon avatar qui se retrouve... à poil. Quelque peu choquée de voir mon moi virtuel exhiber son intimité à tous (car ce sont des vrais gens dans second life) je "crée" mon vêtement. En fait la seule chose que j'ai réussit à faire c'est recouvrir le corps de mon avatar de blanc, maintenant il ressemble à ces mannequins bons marchés dans les vitrines de fringues...

Bon l'important étant de ne pas se décourager bien sûr, je décide d'aller sur Gaia, monde français qui a la gentillesse de m'expliquer un peu comment débuter dans second life. J'apprends au passage qu'il existe des "freebies" qui sont des objets gratuits pour tous. Je vais donc dans la zone "freebies" où j'espère trouver une sorte de magasin de fringues pour remplacer mon corps de poupée et je tombe dans un décors superbe certes, mais aucune trace de ces fameux freebies. Je questionne des gens, les premiers me snobent (et là c'est la honte parce que ce je le répète, ce sont des vrais gens derrière les avatars) , d'autre se mettent à faire un simulacre de "baisage habillé" (vu ce que c'était on peut pas appeler ça mieux), les derniers me disent va dans des boutiques. Oui mais bon je sais pas où c'est les boutiques, comment on gagne du faux argent et on le dépense sans confondre avec du vrai argent sous second life, et B***** ÇA RESSEMBLE A QUOI UN P***** DE FREEBIE ?!

Sur ce mon premier essai s'est arrêté avant de jeter mon ordinateur par la fenêtre... Si d'autres ont eu des expériences plus concluantes, qu'ils n'hésitent pas à m'en faire part...

Sur ce Identitynone va choisir ses VRAIES belles fringues pour demain, avec sa VRAIE coiffure pour aller voir des VRAIS gens. Na.

dimanche 25 janvier 2009

T'as vu ta tronche ?

La photo de profil c’est la première image que je vais donner de moi, c’est celle que les gens veront associée à mon nom. Lorsqu’on demande quelqu’un en amis, c’est cette photo qui lui apparaît, et seulement celle là tant qu’il ne sera pas mon ami. Bref c’est la première image que l’on donne de soi, et c’est pourquoi les gens font tellement attention à ce qu’ils vont mettre dedans.

Sur le modèle de la classification des statuts, j'ai tenté une sorte de classification des photos de profil sur facebook...

1 - Je suis à mon avantage

Le première impression est la bonne pour beaucoup, surtout sur le web, alors la plupart vont forcément essayer de mettre la photo d’eux qui les mets plus en valeurs : portraits, beaux sourires, belles tenues...
Tout est fait pour dire je suis beau (belle) et je le vaut bien.

2 - J’ai une vie sociale

Photo qui mets l’accent sur la personne du profil en bonne compagnie : avec un(e) ami(e), son petit copain, où bien une photo de groupe. Facebook est un site de réseau social, alors social je le suis, et je le montre!


3 - J’ai des passions

Les voyages (photo du facebookien(ne) à l’étranger), l’art (photo du facebookien(ne) trafiquée ou bien juste photo d’une «oeuvre»), les séries ou dessins animés (photo de l’acteur, personnage préféré)... Le facebookien montre qu'il est cultivé, ouvert sur le monde et la création, ou bien un fan de disney...

4 - J’ai de l’humour

Photo insolite, ou ridicule mettant ou non en scène le(la) facebookien(ne). Le tout est de proposer une image décalée mettant l’accent sur la personnalité originale et atypique de l’auteur.


Le facebookien(ne) sait jouer avec les images, se mettre en scène. Il sait qu’une seule photo ne va pas représenter toute son identité, mais il sait aussi que la première impression est importante. C’est pourquoi il va choisir avec attention cette image, ou bien choisir de n’en mettre aucune!
Alors désormais, l'identité serait-elle davantage dans la mise en scène des image que dans leur contenu propre?

Sur ce, je vais faire des photos de charme pour montrer mon côté femme fatale (ou pas). Ciao!

samedi 17 janvier 2009

Facebook par Jérôme Commandeur



Un peu d'humour avec Jérôme Commandeur ne fait pas de mal.
Merci à Liath pour cette vidéo sur facebook qu'il m'a passée. C'est si vrai...

mercredi 14 janvier 2009

Identitynone va parler d'elle à la troisième personne


Facebook nous donne une telle image importante de nous, qu'il nous fait parler de nous à la troisième personne du singulier. Un statut facebook va ainsi ressembler à "Nom Prénom fait quelque chose". Très personnel pour une plate forme sensé nous représenter, ou support d'identité pour plusieurs de ses utilisateurs!

Alors soit nous pouvons traduire ça par : nous sommes des dieux, rois, élites facebookiennes au dessus du communs des mortels non connectés à cette plateforme... dans ce cas vu le nombre d'adhérents par jour qui arrivent, ça va bientôt pas tarder à se bousculer sur le trône.
Soit cette formulation permet de nous voir comme un autre, prendre une sorte de recul sur notre profil facebook et s'en détacher, ne plus s'identifier entièrement. Ce qui serait pas mal...
Ou encore : une simple erreur de traduction, conception, choix non défini, non voulu et aléatoire (ce que je pense être le plus sur :p).

J'ai fait le choix de ne pas marquer de statut sur mon profil facebook, je trouve ça un peu "exhib", particulier, et puis le fait que chacun puisse accéder à l'historique de nos statuts et voir ainsi défiler notre vie à la troisième personne du singulier me fait un peu bizarre. Mais j'avais décidé de faire de même aux débuts d'msn, et finalement comme tout le monde je fais ma pub, marque des pseudo messages énigmatique que seuls 3 personnes sur ma centaine de contacts msn peuvent comprendre, pousse des coups de gueules histoire que mes contacts viennent me parler et compatissent...

Lors de mes errances webiennes, je suis tombée sur le très bon blog "Quoi de 9 Cécile" qui s'est amusée à classer les styles de statuts en catégories... Pour vous un copier collé de son tri et ses remarques :

1 - J'ai une vie (avec plein de morceaux de trucs à faire dedans)
Certain(e)s n'ont de cesse de nous informer heure par heure voire minute par minute de leur activité (ou inactivité du moment). Ca donne des statuts aussi intéressants que "au boulot" ou "de retour" ou "devant le match" ou "en train de se faire cuire des oeufs au plat avec lardons et gruyère malgré son cholestorel" (bon, la j'invente mais tout est possible).

2 - J'ai des projets (palpitants)
Les J-10 avant Vacances ou "Bali dans 3 jours" pullulent et c'est énervant. Je ne suis pas d'un naturel jaloux (loin de là !) mais tout de même, lire toutes ces annonces de congés, de voyages, de départ, de bonheur annoncé me renvoient douloureusement à la pauvreté de mes déplacements perso... Si je devais paraphraser ce type de statut, je ne pourrais écrire "J-1 avant le Mans" ou "dans 6 heures la ligne 8 à fond vers Boucicaut" et ça, je doute que ça fasse rêver qui que ce soit.

3 - Je pense donc je suis (sur facebook)
De "A bas Sarko" à "Boycottons les J.O." en passant par "contre le projet de loi machin", "pour le renforcement du droit truc", "dites non à déforestation" et "dites oui à la solidarité", les facebookien(ne)s prouvent qu'ils ont une vache de méga conscience politique et sociale, qu'ils sont hyper top concernés par la couche d'ozone, les OGM, les ONG, les J.O, les OPA, les AOC, les CDI, les CDD et tout le reste. Pour être totalement honnête, je dois préciser que j'ai remarqué que les gens s'expriment plus facilement quand ils sont contre que lorsqu'ils sont pour et les louanges sont rarement de mise dès lors que l'on croit nécessaire (voire indispensable) de faire savoir ce que l'on pense.

4 - Je lis l'actu (sur yahoo et 20 minutes)
Le/la facebook-addict est un homme ou une femme de notre temps, il sait qui est Jérôme Kerviel, qu'Henri Salvador et Aimé Césaire sont morts (mais combien ont vraiment lu ne serait-ce qu' un seul poème de ce dernier ? Pas moi) et chacun(e) y va de son hommage, de sa pensée, de sa réflexion acerbe ou désolée. C'est bien simple, je n'écoute plus Europe 1, je ne lis toujours pas le Monde, je boycotte, i télé : je lis les statuts facebook de mes contacts et je sais tout ce que j'ai besoin de savoir (enfin, pour rédiger ce bla-bla en tout cas).

5 - Je livre mon bulletin météo (et ça ne s'arrange pas)
C'est fou le nombre de bulletins météo désolés qu'on peut lire actuellement. "ras le bol de ce temps de merde", "de la pluie, toujours de la pluie", "vivement le soleil".

6 - Je fais ma pub (ou de la pub)
J'avoue, c'est ma catégorie préférée. C'est celle dont j'use et abuse pour annoncer des nouveautés et concours sur mon blog, pour louer des spectacles, CD, livres que j'ai aimés et que je conseille aussi vivement que gratuitement (dans la mesure où je n'ai aucun intérêt personnel sinon le plaisir de partager mes coups de coeur à faire ces communiqués).

7 - je suis culturé(e) (et je le prouve)
Quoi de plus gratifiant que de signifier à la face du monde qu'on a vu le dernier spectacle de machin avec une mise en scène conceptuelle et décalée de truc, quoi de plus valorisant que de citer Miller, Baudelaire ou Nietzsche ?
Bien sûr, une fois sur deux (bon, j'exagère mais qui a dit que tenir un blog interdisait la mauvaise foi ?), le patronyme de la personne citée est mal orthographié et là il faut faire gaffe parce qu'à force d'étaler sa culture comme de la confiture, on risque de voir tomber la tartine et en vertu de la célèbre loi de Murphy, tout le monde sait de quel côté elle finira sa course.

8 - J'ai de l'humour (et je fais rire mes lecteurs)
Il n'est jamais nuisible d'amuser la galerie virtuelle et de générer chez ses contacts l'ébauche d'un sourire ou le frémissement d'un gloussement hilare. Moi j'aime bien lire des statuts idiots, drôles, décalés et j'accorde d'emblée à des personnes que je ne connais ni des lèvres ni des dents un capital sympathie qu'elles ne méritent peut-être pas...

http://ceciledequoide9.blogspot.com/2008/05/les-statuts-facebook-ont-un-faux-air-de.html


Alors...dans quelle catégorie vous retrouvez vous?...
Identitynone vous laisse, elle a une vie avec tout pleins de projets intellectuels et actuels bien sûr, à faire sous ce temps de merde mais ne dit on pas "après la pluie le beau temps", et vive elle!

dimanche 11 janvier 2009

Votre profil web


Le site http://www.admin-mag.com/emags/Sociogeek/1 propose une étude très intéressante pour savoir quelle est votre identité sur le web. Un premier test calcule si vous êtes plutôt pudique ou impudique, et un deuxième comment vous choisissez vos amis sur le web. Un test très intéressant et des résultats parfois surprenants.

Je n'en dis pas plus et vous conseille de faire ce test, et de voir les résultats finaux après. Bon test et... mettez moi vos résultats!

mardi 6 janvier 2009

Narcisse a cassé son miroir


Miroir, mon miroir, dis moi qui est la plus belle? Ou plutôt pour une fois, fais un effort et faisons plus difficile : dis moi qui je suis.

La question de l'identité est difficilement séparable de l'image de soi nous dis Serge Tisseron, et nous raconte une petite histoire que je vais arranger à ma sauce...
A l'époque des miroirs de bronze ou d'argent poli, l'image renvoyée était flou, approximative. Pas très pratique pour le maquillage donc, encore moins pour savoir ce que nous renvoyons comme image. L'identité était davantage perçue dans le regard des autres, d'où l'importance du groupe.
XVIeme siècle, révolution à Murano en Italie : les verriers fabriquent des miroirs en argent renvoyant une image de soi nette. On peut se faire une image de soi indépendemment des autres au risque de s'aliéner à sa propre image comme notre cher Narcisse. Depuis la Renaissance, l'identité a donc été rattachée à l'apparence.
Puis ce sont les débuts de la photographie avec ses premiers mythes : la photo enfermerait dans l'image une sorte d'essence du modèle. Alors que notre image dans le miroir bougeait tout les jours avec le temps, la photo offrait en comparaison une image de nous stable, immuable, comme pour attester qu'au fond, nous restons toujours le/la même. La photo aurait ainsi fixé une sorte "d'identité profonde invariante de nous".
Sauf que ceci marchait tant que la photographie était rare. Avec la multiplication des images, la possibilité de les truquer, les modifier, l'identité s'arrache aujourd'hui de l'apparence. Je ne suis plus selon mon apparence, mais aussi mes gestes, mes pensées, mon odeur, mon allure...

Alors, dans notre volonté d'exister sur internet où presque tout est visuel, et si l'identité s'émancipe de l'image visuelle, peut on vraiment parler d'identité sur internet? Que considérez vous comme faisant partie de l'identité? Vous fiez vous d'abord à l'apparence, ou aux paroles, ou à l'allure? Quels sont les critères sur lesquels vous vous basez pour connaître quelqu'un?

Je vous laisse, mon beau miroir m'a dit que Narcisse était plus fashion que moi, je vais aller lui faire manger ses Pradas et sa chemise Calvin Klein.