J'ai attaqué la partie philosophique de mes mémoires (pour ceux qui n'ont pas suivi, ce blog me sert d'apport de témoignages pour mon projet de fin d'études). Au cours de mes lectures, je suis tombée sur un texte de Paul Soriano "Le zéro-un et l'infini : un humanisme sans homme?". Celui-ci nous parle de l'évolution liée à internet et évoque une de ses craintes, l'homme en réseau risque de différer de l'homo sapiens. En effet selon lui, je cite : "la vie en réseau affecte notre expérience intime des fondamentaux de l'existence humaine que sont le temps, l'espace, la mémoire, l'identité, les institutions, la vie, et ce qu'il est est convenu d'appeler le réel", or en changeant ces fondamentaux, on pourrait craindre que ce soit la nature de l'homme elle même qui soit modifiée.
Alors il est vrai que la vie en ligne est très différente de notre vie réelle: possibilité de "retourner dans le temps" et effacer une action faite, une phrase écrite juste avant; messages transmis d'un bout à l'autre du monde de manière quasi instantanée; perte de la notion d'identité a travers les multiples avatars et informations disséminés sur le web... Mais est-ce pour autant un mal? Doit-on reconstituer des repères du réel dans le virtuel (institutions stables, règles précises, carte d'identité de chaque internaute...), ou nous laisser aller à cette évolution?
Certaines choses choses ne changeront pas. Je reviens sur un commentaire d'anonyme qui disait qu'il y a les bons et les mauvais internautes. En effet quelque soit l'évolution de l'homme, ses nouvelles technologies, ses nouveaux supports d'expression, ne peut on pas dire que sa nature profonde restera la même? C'est vrai que voir que des fondamentaux comme le temps et l'espace ont disparu dans le virtuel est un peu effrayant, mais le changement fait toujours peur non? Peut être devrait il être source d'espoir, plutôt que de crainte?
Sur ce, Identitynone retourne vers ses philosophes, en espérant que ces questions amèneront des commentaires...