samedi 27 décembre 2008

Le commerce humain en ligne


Ah ah j'avoue tout ce titre est un plagiat pur et simple d'un article très intéressant qu'a écrit une de mes connaissances sur le parallèle qu'on peut faire entre un site de ventes en ligne, et un site de rencontres en ligne.
Je ne vais pas le réécrire puisqu'il l'a si bien fait (et puis zut je suis en vacances à moitié étouffée par les repas et chocolats de noël, je ne suis pas opérationnelle):
http://fr.netlog.com/Arthur_Marto/blog/blogid=2612039#blog

Je trouve surtout marrant de mettre cet article à cette période de l'année où la convivialité s'achète à coup de foie gras hors de prix, l'amour à coup de cadeaux abondants, et la joie à coup de bouteilles de champagne englouties les unes après les autres comme on boirais de l'eau.

Vous voulez m'offrir un beau cadeau? Je le préfère brun, plutôt musclé et marrant. Après tout les sites de rencontre ne sont ils pas fait pour ça, choisir son homme objet idéal?

Joyeux noël et bonnes fêtes à tous!

jeudi 18 décembre 2008

Le désir d'extimité


D'accord je commence par un mot bizarre et j'entends déjà : l'"extimité" ques aco? C'est une notion dont parle Serge Tisseron dans son livre "L'intimité surexposée" que je vous conseille.
L'extimité c'est le mouvement qui pousse chacun à mettre en avant une partie de sa vie intime, autant physique que psychique. C'est le désir qui nous pousse à communiquer à propos de son monde intérieur.
Des participants de télé réalité qui se laissent filmer dans leur vie intime, aux bloggueurs qui racontent à tous leurs petits secrets, aux chanteur qui racontent comment ils adorent mater leurs voisines à travers la fenêtre... Nous sommes envahis par des pratiques de ce que nous pourrions prendre comme une manière de vouloir se rendre intéressant en parlant de soi. Ce que certains nommeraient exhibitionnisme ou bien narcissisme...

Sauf que Serge Tisseron nous dit que non, que ce désir est en chacun de nous et qu'il n'est pas une forme de narcissisme, mais un moyen de "digérer" ce qui nous arrive. En parlant de soi et de ce qui nous arrive, on observe la réaction de l'interlocuteur, et en fonction de sa réaction on essaie de voir sa situation selon son point de vue, ce qui nous permets de réfléchir et mieux nous approprier certains éléments de notre vie. Le désir d'extimité serait en fait au service de la création d'une intimité plus riche.

Alors pourquoi d'un coup sommes nous envahis par ces manifestations de ce désir? Y'a-t-il eut quelque chose qui a fait que les gens ont maintenant un désir d'extimité plus fort? Apparemment non, nous dit Serge Tisseron, ce mouvement a toujours existé, mais s'est retrouvé étouffé par les conventions et apprentissages. La nouveauté réside dans le fait qu'il soit revendiqué, comme une volonté plus forte de s'approprier davantage son existence. Bon signe alors!
Mais où réside la différence entre quelqu'un qui ne veut que s'approprier son existence, et quelqu'un qui se plaît juste à raconter sa vie pour gonfler son ego? Sommes nous tous des désireux d'extimité, risquant à tout moment de tomber dans le narcissisme?

Tant pis c'est trop tard pour moi, je m'aime et désire affirmer ma qualité de sans identité. Na.

lundi 15 décembre 2008

Intro mémoire philo

Pour ceux qui n'auraient pas suivi, je tiens ce blog pour mon projet de fin d'étude, il me permet de recueillir vos témoignages et expériences et ainsi m'aide à avancer. C'est pourquoi je remercie beaucoup ceux qui me lisent, posent des commentaires et parlent de ce blog autour d'eux.

Et quitte à prendre votre avis en compte, je me suis dit, pourquoi ne pas vous proposer ma première ébauche d'intro à mon mémoire philo? Alors la voici :

Avant, il y avait la difficulté d’être soi : se connaître, s’accepter, exister avec et aux yeux des autres. Avec l’intrusion d’internet dans notre existence, il ne faut plus seulement être soi, mais aussi l’être en ligne. Or nous existons, vivons, sommes dans un monde tangible, réel. Comment transférer notre identité dans un monde virtuel? Les morceaux de notre identité sont numérisés, changés en code binaire composés de 0 et de 1, pour former un ersatz de portrait. Cependant cette image est fabriquée, modelée,chacun choisi ce qu’il veut montrer ou bien dissimuler. Faire son autoportrait c’est risquer de proposer une image idéalisée et incomplète de soi. En diffusant celle-ci sur internet, on accroit sa visibilité mais aussi certains dangers : détournement de son image, modifications effectuées sur celle ci, exposition de sa vie intime à des inconnus.
Ce mémoire va traiter du soi numérisé, et plus particulièrement : peut on être soi jusque dans sa représentation numérique? Etre soi sur internet c’est d’abord être soi même, en tant que personne, personnalité et personnages. C’est ensuite proposer un autoportrait au plus proche de sa personne, avec les risques de la fabrication et de l’utilisation de l’image. C’est enfin profiter des spécificités du support internet, comme un nouvel espace de personnalisation et de représentation de soi.

Voilà pour ce premier jet, peut être évoquera-t-il des choses pour vous, d'autres questions, des pistes, ou bien vous perdra totalement et si c'est le cas, désolée d'avance!!!

Un philosophe sommeille en chacun de nous, trouvez juste le réveil... Quant à moi, je vais de ce pas le rejoindre dans son dodo!

vendredi 12 décembre 2008

Squatteur virtuel


Facebook est décidément une source inépuisable d'expériences et d'articles.

Il y a quelques temps, une connaissance a laissé ouvert son profil facebook ouvert pendant son absence, et des plaisantins se sont empressés de modifier son statut, l'inscrire à tous les groupes gays possibles, changer sa photo, ses informations... Pensant faire une bonne blague, ceux ci n'ont peut être pas vraiment pensé que le cercle des amis de la victime ne s'étendait pas seulement à sa classe, mais également à des amis intimes, la famille, des amis moins intimes qui ont pu être surpris de ces modifications sans savoir que le propriétaire n'était pas le responsable. En s'en rendant compte ma connaissance s'est fortement énervé et on peut aisément comprendre pourquoi.
Là se pose une question : peut on parler d'espace privé sur un espace aussi ouvert que facebook, ou plus généralement d'internet? N'y a-t-il pas eu ici une sorte de violation de domicile, ou sinon violation d'intimité?

Autre exemple toujours sur facebook. A la suite d'un statut relativement banal, une amie s'est retrouvée avec 36 commentaires sur son mur, dont certains d'ordre relativement privé. Une fois encore, tous les contacts de cette amie peuvent avoir accès a cette sorte de discussion qui a squatté son mur, qui s'est greffée sur son profil sans son accord. D'où son hésitation : est ce que je supprime tous ces messages ou non?
Là c'est plutôt une question d'impact que peuvent avoir les autres sur soi. Des amis peuvent ainsi nous poster sur la tronche (ou notre profil mais est ce si différent?) des vidéos, des images, des commentaires auxquels tout le monde aura accès, et quels que soient leur nature. Ils agissent directement sur notre profil virtuel, et ça parfois jusqu'à l'invasion.

Alors avez vous été victime de ce genre de phénomène? Qu'en pensez vous?

Sur ce, je vous laisse, je vais aller commenter (ou squatter) le statut d'un ami. Niark niark niark.

jeudi 4 décembre 2008

Tamagotchi version facebook


Il est beau! Il est vert! Et ce n'est pas E.T. ni super petit pois, mais mon nouvel animal de compagnie dans Pet society sur facebook!Alors Pet Society c'est quoi? C'est un nouveau jeu ou vous créez votre bestiole, puis vous la faite rencontrer les bestioles de vos amis, gagner des sous, faire des courses, l'habiller, acheter du mobilier...sans oublier biensûr de la nourrir, la laver et faire joujou avec elle. Mieux qu'un animal puisque vous pouvez lui couper le son et ça pue pas (mais si j'adore les animaux!). Bref, un tamagotchi version facebook, idéal pour continuer à glander en cours ou pendant le travail...
Alors je me suis un peu intéressée à ces bestioles et à la question du tamagotchi à travers la lecture d'"Accros à l'écran, du tamagotchi au cybersexe, pourquoi pas?" de JC Matysiak et Odile de Sauverzac. Le livre est un peu général et superficiel à mon goût, mais deux trois idées néanmoins. L'idée de l'attachement et de traumatisme liés à l'enfance(encore un livre qui mets un peu tout sur le dos de la mère, je ne cautionne pas vraiment mais bon...). Il semblerait que certaines personnes qui auraient mal digéré leur enfance développent une vraie addiction à ces tamagotchis, craignant de les laisser seuls, voulant à tout pris les choyer: reflets de l'affection qu'ils aimeraient recevoir. Explication un peu simpliste? Je pense. Je préfère l'autre solution apportée par le livre qui parle d'une mise en acte de certains fantasmes, ou une façon d'exorciser des inquiétudes, des tensions (notamment chez ceux qui s'amusent à faire mourir leur bestiole).
Mais tout le monde n'a pas eu de traumatisme, et pourtant beaucoup ont peur de laisser leur bestiole, leur personnage sur WOW(World Of Warcraft), leur avatar dans des mondes virtuels qui "vivent" même si l'utilisateur est déconnecté ou s'en va. Je trouve sympathique cet attachement à sa créature virtuelle, un peu comme si on avait mis un peu trop de soi dans sa création pour vraiment la laisser seule.
Alors, je vous laisse, des mouches commencent à apparaître sur mon bonhomme vert, une petite douche ne lui fera pas de mal!